Crêt de Chalam
In Chalam
Sinon soumis à la volonté de Dieu nous le sommes incontestablement à la topographie du lieu car si jusqu’ à la cascade de Etrés c’est un échauffement ensuite ça monte sans discontinuer et le groupe, loin de « panurger », se scinde, s’égrène, se hisse dans le silence et la concentration vers le sommet. Un petit vent froid nous y cueille comme un fruit mûr et le banc est bien trop petit pour accueillir nos corps harassés. Conscient de l’effort demandé, Robert, dont c’est aussi la fête, a apporté un Viognier vendange tardive surprenant décontractant musculaire y compris facial.
La première partie de la descente à flanc de montagne est délicate sans parler de la neige et des marécages qui occasionnent glissades et dégringolades mais dans la bonne humeur. Puis nous retrouvons la prairie avec au loin la croix du Reculet et devant nos yeux la rondeur du crêt au merle avant d’arriver au chalet du colonel Romans Petit, et à la borne au lion. Cette dernière marque la frontière entre le royaume de France (Bugey et pays de Gex) la Savoie et la Franche-Comté, alors possession espagnole, dont on devine l’emblème du lion sur une face. Nous longeons un ancien moulin et redescendons par un chemin encombré de feuilles pour rejoindre Chezery après y avoir longé la Valserine à l’origine « val de la Serine ». A l’origine aussi, en fait entre 1913 et 1939 comme le rappelait Joël un tramway électrique reliait le village à la cité de Bellegarde (20 km) en 1h30 /1H40 avec un arrêt au viaduc du Moulin des Pierres pour les formalités douanières. C’est par contre sans formalités que la dynamique patronne de la Société coopérative de la Famille (bistro, épicerie) nous soulage comme d’habitude de notre trésor de pilleurs de troncs.
L’égrafigneur.