Vergisson
L’immaculée Vergisson.
Pour la conception de la journée on peut faire confiance à Robert qui la pimente à chaque fois d’une surprise. Cette année elle est venue du ciel en flocons épars puis de plus en plus serrés pour former un beau manteau blanc qu’il était tentant d’égrafigner de la pointe du baton. Un premier épisode neigeux qui n’a pas douché notre enthousiasme, un bon groupe se hissant même au sommet de l’escarpement rocheux (485m). Un vent froid nous y cueille se jouant de nos protections et le thé chaud de Josiane et Jacky n’a jamais été autant apprécié. En croisant, en ce lieu préhistorique, un jeune bipède survolant le sol glissant de ses pieds ailés nous avons pu vérifier que chaque âge a ses plaisirs. La descente s’effectue par le même chemin au milieu des vignes quadrillées de murets de pierre et pour certaines d’entre elles en cours de taille. A propos de Solutré et Vergisson Alphonse de Lamartine dira « deux navires pétrifiés surplombant une mer de vignes ». Autre chose que cette citation rapportée par Joël alors que nous longeons les caveaux « le blanc du matin chasse le médecin », peut-être à l’origine des déserts médicaux à la campagne. Alors que Davayé est en vue le soleil tente une apparition et les vitres du restaurant « le Millésime », par moments, s’illuminent de ses rayons. Mais confortablement installés au coin du feu c’est dans nos assiettes de blanquette que nous regardons. Rapidement les voix s’élèvent, les rires fusent et lorsque les copieux désserts arrivent l’ambiance est à son comble. Et ce moment de convivialité va se poursuivre à la Cave de Charnay les Macon où Jean-Pierre « sexetuagénaire » du jour a la délicate attention de nous offrir un verre impérial agrémenté des craquantes gaufrettes de Monique. Il est des moments où la chaleur humaine a heureusement raison des froideurs de l’hiver. L’égrafigneur.
Statistiques : 30 participants. 9 km.