La SaintéLyon décembre 2015

Publié le par domrobhub

Samedi 5 décembre 21 h 45 : le bus que nous avons pris à Lyon nous dépose à Sainte Catherine, pour le départ de cette rando nocturne qui nous ramènera, à pied cette fois, à la halle Tony Garnier, après un parcours de 44 km, 1000 m de dénivelé positif et 1520 de négatif. Mais nous n’en sommes encore pas là... Le départ étant prévu à 23 heures, il nous reste encore plus d’une heure à attendre. Véronique et sa cousine (venue exprès de Toulouse, il faut le souligner) sont pressées de s’élancer et affichent –surtout Véronique- la fébrilité d’une jeune mariée qui attend impatiemment de consommer sa nuit de noces…

Alors que l’heure fatidique approche à grand pas, le speaker nous annonce que le départ est repoussé d’un quart d’heure, au motif que tous les cars (une cinquantaine en tout) en provenance de Lyon ne sont pas encore arrivés.

Sur ce fait, une dame s’approche de nous et, constatant d’après notre tenue que nous allions faire l’épreuve en rando, nous demande si elle peut se joindre à nous : ses 3 autres sœur et belles sœurs

qui s’étaient engagées avec elle dans l’épreuve ayant déclaré forfait au dernier moment…

Voilà donc le groupe constitué, la RSCB étant fortement représentée cette année (2 participants contre 1 seul l’an dernier !!!)

Après avoir, à l’invitation des organisateurs

- respecté une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats du 13 novembre, ou plutôt une minute d’applaudissements avec les lampes frontales allumées, moment plein d’émotion et impressionnant partagé par environ 3000 participants

- et écouté les dernières recommandations, du genre « prenez du plaisir… respectez la nature…et prenez soin de vous… »

le départ est donné à 23 h 15, sous un ciel étoilé et par une météo presque exceptionnelle pour la saison : tant mieux, cela changera agréablement des années précédentes marquées par la pluie, la neige ou encore pire : le verglas, avec ses chutes… et rechutes…

Les premiers (coureurs) sur la ligne de départ se sont déjà élancés depuis plus de 10 mn lorsque les derniers (marcheurs) dont nous faisons partie sont encore immobiles.

Parcours modifié cette année : on commence par 2 côtes successives ; le long ruban lumineux constitué par les frontales des coureurs qui nous précèdent tracent dans la nuit claire une guirlande lumineuse qui zigzague en sautillant et dont l’inclinaison confirme bien qu’il va falloir grimper… Pas de problème, les troupes sont fraîches et surtout motivées.

Les 11 premiers km jusqu’au 1er ravito de St Genou sont parcourus à la moyenne de 4,9 km/h ce qui atteste la bonne forme des participants. Même rythme pour les 12 suivants, jusqu’à Soucieu en Jarrest. Nous sommes tous d’avis de réduire au minimum le temps d’arrêt aux points de ravitaillement : les quelques minutes de repos sont certes très appréciées sur le moment, mais rendent le nouveau départ encore plus difficile.

A ce point du parcours, 2 manières d’envisager la suite, sachant qu’on a fait plus de moitié (23 km) : soit on considère qu’il en reste encore 21, soit on se dit qu’on tient le bon bout et qu’il n’en reste plus qu’une vingtaine. C’est sur cette pensée positive que nous repartons pour une nouvelle étape de 10 km vers Chaponost, ultime ravito avant l’arrivée.

Mais là, souci, frayeur : pas de Véronique, ou plutôt plus de Véronique : évaporée dans la nuit ! Fausse alerte rapidement résolue : elle nous attendait une centaine de mètres plus loin…

Cette anecdote rappelle une situation semblable qui s’est déroulée il y a quelques années au même endroit, n’est-ce pas, Liliane ?? Nouveau départ, cette fois le bon. Le jour n’était pas encore levé, mais on entendait déjà de nombreux coqs qui se saluaient bruyamment dans la nuit, rappelant aux humains qu’il fallait bientôt se lever pour profiter d’une journée qui s’annonçait encore belle, et qu’il ne fallait également pas oublier de remplir son devoir électoral…

Cette avant dernière étape comprend un tronçon un peu plus accidenté, avec notamment la longue et glissante descente de Raze Bagnon, franchie sans problème et surtout sans chute.

Après avoir repris quelques forces à Chaponost, nouveau départ pour la dernière « ligne droite », mais il faut d’abord grimper la redoutée et redoutable côte le long des aqueducs de Beaunant, avec une pente de 18 % sur la dernière partie. Pour le coup, les km commencent à peser sérieusement, et les chaussures semblent de plus en plus lourdes…Arrivés sur les hauteurs de Ste Foy, à l’approche du panneau indiquant qu’il ne reste plus que 5 km, on se dit que notre chemin de croix touche à sa fin : plus de côtes à franchir, rien que de la descente et du plat…

Traversée de la Saône et du Rhône, passage devant le Musée de la Confluence et la Halle Tony Garnier est en vue. Ouf !!!

La ligne d’arrivée est franchie à 9 h 40, après 44 km et 9 h 19 de marche effective, soit une moyenne de 4,7 km/h.

Le plaisir de vivre cette expérience, la fierté de la réussite l’emportaient presque sur la fatigue que nous ressentions tous à l’arrivée.

Alors, on remet ça l’année prochaine ???

Véronique et Bernard

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E
le commentaire est si agréable à lire que pour ma part je suis partisan que vous remettiez cela l'année prochaine ! En tous cas bravo à vous deux. Jacky
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